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  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

La cagoule et brûle château de Paluel, à Saint-Vincent-le-Paluel (24),

La cagoule et brûle château de Paluel, à Saint-Vincent-le-Paluel (24),
La cagoule et brûle château de Paluel, à Saint-Vincent-le-Paluel (24),
La cagoule et brûle château de Paluel, à Saint-Vincent-le-Paluel (24),
La cagoule et brûle château de Paluel, à Saint-Vincent-le-Paluel (24),

La Cagoule est un groupe d'extrême droite actif dans les années 1930 en France. Originellement nommé Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale (OSARN) par ses fondateurs, puis abrégé OSAR, le groupe est devenu dans la presse Comité secret d'action révolutionnaire (CSAR) suite à une faute dans un rapport d'informateur. Il est plus connu sous le surnom la Cagoule, forgé par Maurice Pujo pour exprimer son dédain envers cette organisation. Dirigée par Eugène Deloncle et plusieurs anciens membres de l'Action française, la Cagoule promeut ouvertement une action terroriste, qui lui vaut son surnom.

Anticommunisteantisémite, antirépublicaine, et proche du fascisme, la Cagoule voit plusieurs de ses membres se rallier au gouvernement de Vichy après l'armistice de 1940. Les sympathies pour la Cagoule de plusieurs hommes d'affaires et hommes politiques français influents ont maintenu l'attention sur le groupe après la Seconde Guerre mondiale. Le fondateur du groupe L'OréalEugène Schueller, et le président de la République François Mitterrand ont ainsi été liés à la Cagoule à divers degrés.

Le 6 février 1934, une manifestation antiparlementaire organisée à Paris devant la Chambre des députés par des groupes de droite, des associations d'anciens combattants et des ligues d’extrême droite tourne à l'émeute. La crise se poursuit par de nouvelles manifestations violentes organisées par les ligues. À terme, soixante-dix des principaux membres de la 17e section des Camelots du roi protestent contre l'apathie de Charles Maurras et quittent le mouvement. Parmi eux Eugène Deloncle fonde le Parti national révolutionnaire (PNR) en décembre 1935. Le 13 février 1936, lors des funérailles de l'intellectuel d'extrême-droite Jacques Bainville, la voiture de Léon Blum est interceptée fortuitement et Léon Blum agressé. Le 18 juin 1936, le Front Populaire de Léon Blum dissout les Ligues. Le même jour le PNR se dissout et laisse la place à l'OSARN (Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale) ou Comité secret d'action révolutionnaire (CSAR). Sa tête pensante est Eugène Deloncle, son bras-droit Jean Filliol. Après avoir été soigneusement sélectionnés, les membres du groupe se soumettent à un rite d'initiation et adoptent un pseudonyme. La plupart appartiennent à la bourgeoisie ou aux milieux aisés (ingénieurs, cadres, etc).

Si l'Action française sait que l'OSAR existe, c'est qu'une partie non négligeable des dirigeants sont d'anciens camelots ou simplement, d'anciens militants tels que :

  • Aristide Corre, l'homme de lettres ;

  • Eugène Deloncle, l'ingénieur ;

  • Jean Filliol, dit « le tueur » ;

  • Pourtant les Hauts-Magistrats se demandaient comment boucler les dossiers des membres de la Cagoule qui avaient voulu en 1937 faire sauter la république. La charge en imposait au juge Beteille qui avait instruit les dossiers en 1937 et qui était devenu Colonel Beteille officier de justice militaire pendant la durée de la guerre.

    Des dossiers, il n’y avait plus rien. Même les actes d’accusation avaient disparu.
    M. Batestini qui était en 39 directeur des affaires criminelles, croyait se souvenir que les dossiers avaient été transportés à Lesparre ? Allons à Lesparre Le 18 décembre 1944 parti à 8 h. de Paris, Béteille et son adjoint arrivèrent à 23h à Bordeaux compte-tenu de l’ampleur des destructions, en particulier des ponts comme à Saint André de Cubzac.

    Ayant fouillé et retourné le tribunal de Lesparre toute une journée, des badauds commencèrent à se former. Un des habitants conseilla au juge Beteille d’interroger une concierge en retraite. Il l’envoya chercher. Celle-ci lui dit que des inconnus étaient venus avant la débâcle et avaient enfermé ces dossiers dans l’armoire à balais derrière une cloison. Des Allemands étaient venu au tribunal de Lesparre et cette concierge leur avait dit tout ignorer de la question.


  • Un gendarme fit voler la cloison en éclats et le juge retrouva les dossiers et eut la satisfaction de retrouver sa procedure de 1939


 

Mais la guerre approche et le procès de la Cagoule n’aura en fait jamais lieu réellement. D’importantes caches d’armes seront découvertes ici et là, par exemple dans le château de Saint-Vincent-le-Paluel, brûlé en 44 par les Allemands, où les Cagoulards avaient entreposé, avec l’accord du prince de Croÿ, dans le souterrain, un stock considérable d’armes.

Le principal dirigeant de la clandestine OSARN (Eugène Deloncle) est lui-même bien intégré dans le monde des affaires : polytechnicien, ingénieur-expert à la cour d’appel de Paris, administrateur d’une dizaine de sociétés industrielles… 
Son meilleur ami se nomme Eugène Schueller, fondateur de la société L’Oréal. Financeur principal de la Cagoule, il accueille dans son bureau les réunions de direction de celle-ci. Sa fille Liliane se mariera avec André Bettencourt (17 ans en 1936), un des activistes de la Cagoule. 
Jacques Lemaigre Dubreuil, patron des huiles Lesieur, de Maroc-Presse et propriétaire de gros placements au Printemps finance la sortie du journal national. 
A Clermont-Ferrand, Pierre Michelin et une bonne partie de l’encadrement supérieur s’impliquent dans la Cagoule. 
Parmi les 200 familles, notons encore les parfums Coty, les ciments Lafarge, les peintures Ripolin, Louis Renault… 

Les liens de la Cagoule avec le grand patronat

L’Action française perd en juin 36 une partie de ses éléments les plus actifs. Elle se moque dans ses journaux de l’amateurisme et de la folie du secret imprégnant cette OSARN ("des conspirateurs d’opéra comique") qui accueille ses transfuges. Elle donne à la nouvelle organisation le surnom par lequel elle passera à la postérité (la Cagoule) et à ses adhérents celui de cagoulards.

Aux yeux du grand patronat et des officiers supérieurs prêts à renverser la « gueuse » (la république), c’est l’OSARN qui fait le bon choix.

Juillet 1936 : Le coup d’état tenté en Espagne par les généraux putschistes (dont Franco) avec le soutien de l’Eglise, d’une grande partie du patronat et de la droite, renforce la crédibilité d’un projet armé pour protéger la « France traditionnelle » face au socialisme.

Le patronat français, allié de la Cagoule, organisation fasciste et terroriste (cliquer sur ce titre pour accéder à l’article)

4) La Cagoule, une machine de guerre

Sa structure présente un aspect très militaire.

La revue L’Histoire a présenté dans son numéro 159 un excellent résumé sur la question : « A la base, la cellule ou groupe de combat de sept à douze hommes pourvus d’un fusil-mitrailleur Schmeisser, un fusil semi-automatique Beretta, un fusil de guerre, deux fusils de chasse, des armes légères et des grenades… trois cellules forment une unité, trois unités un bataillon, trois bataillons un régiment, deux régiments une brigade, trois brigades une division ». Même si les effectifs de l’OSARN proprement dite ne paraissent pas avoir dépassé 3000 hommes sur Paris plus 3000 en province, cela représente cependant une force militaire certaine. Chaque cellule familiarise ses hommes au maniement de leurs armes, aux techniques de combat de rue, aux informations utiles pour le grand jour où ils prendront le pouvoir.

« Même modèle militaire au niveau de l’état-major qui se divise en quatre bureaux. Le 1er bureau a une fonction de direction et de discipline… Le 2ème bureau ou service de renseignements, dirigé par le docteur Félix Martin, collecte et recoupe toutes les informations nécessaires à la bonne exécution du coup d’état : itinéraires des différentes cellules, plans des ministères, de l’Elysée et des appartements de certains ministres, moyens de défense du Palais Bourbon, armement des communistes… Le 3ème bureau veille à l’entraînement des nouvelles recrues et doit mettre sur pied le plan d’insurrection. Le 4ème bureau s’occupe du transport, du matériel et du ravitaillement des troupes, ainsi que d’un service ambulancier et médical ».

Le secret constitue le principal atout de survie de l’OSARN. Chaque adhérent prête serment de fidélité, d’obéissance et de secret absolu au groupe. Chaque adhérent prend un pseudonyme. Des signes de reconnaissance, des phrases mots de passe permettent d’établir sans risque les liens nécessaires. Le fichier central est codé. Le cloisonnement des groupes va également contribuer à la longévité de la Cagoule : en principe, chaque membre ne connaît que son supérieur direct.

La Cagoule développe le sentiment d’appartenance de ses adhérents par des rites initiatiques fortement marqués par le mimétisme :

la cagoule comme le Ku Klux Khan (exemple de Nice)

le serment de fidélité, bras droit levé, comme les fascistes italiens et allemands

la devise Ad majorem Galliae (pour la plus grande gloire de la France), imitation du jésuite Ad majorem Dei gloriam.

Son uniforme comprend veste de similicuir, culotte de cheval, casque de l’armée.

5) La Cagoule, sa direction, son influence et sa galaxie de structures de masse

Le Comité directeur de la Cagoule ne comprend que cinq à six membres : Eugène Deloncle, son frère Henri Deloncle, Jacques Corrèze, Jean Filliol, Gabriel Jeantet (plus le général Duseigneur). Passent par eux les discussions avec d’autres groupes d’extrême droite, construction de l’organisation, alliances ou accords avec l’Italie mussolinienne, Espagne franquiste et Allemagne nazie, achats d’armes, finances, opérations spéciales ...

Dans l’état d’éclatement et d’absence de perspectives que connaît la nombreuse extrême droite française en 1936 1937, cette direction cagoularde réussit à démultiplier ses forces en intégrant des chefs de réseaux sans que les adhérents de ceux-ci en soient informés.

Après l'armistice de juin 1940, plusieurs anciens membres ou ex-sympathisants de la Cagoule se rallièrent au gouvernement de Vichy. Parmi eux, beaucoup d'adeptes de la « France seule » croient en un double jeu de Pétain. Cet espoir se dissipera progressivement avec l'entrevue de Montoire

 

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