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  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

D' x crise a la collaboration par le STO a X sauveur

D' x crise a la collaboration par le STO a X sauveur
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D' x crise a la collaboration par le STO a X sauveur
D' x crise a la collaboration par le STO a X sauveur

L’apport des Polytechniciens à la réflexion sur le rôle de l’Etat dans la vie économique

X crsie 1934 1945

Résumé Le papier s’intéresse à l’apport de deux associations de polytechniciens, l’une – X-Crise – constituée dans les années trente et l’autre – X-Sursaut – qui nous est contemporaine, à la réflexion sur la nature et les contours de l’Etat social en France. Le papier montre que l’approche des polytechniciens, certes marquée par les époques dans lesquelles elle se manifeste, se démarque par son caractère syncrétique et pragmatique. Le papier extrapole ensuite les capacités d’innovation d’X-Sursaut en matière de conception de l’Etat social. X-Crise4 X-Crise est l’un des groupes de réflexion formés par l’élite française en réaction à la crise de 19295 . Il peut être considéré comme l’un des fondements essentiels de la technocratie en France. Il est vrai qu’à l’époque, le choc causé aboutit au rejet de la politique politicienne et, surtout, du débat idéologique, voire de la démocratie parlementaire6 . Ainsi, les membres7 d’X-crise critiquent les fondements idéologiques de la décision politique au profit d’une politique des experts. Ils souhaitent donner au politique une expertise économique qui lui ferait défaut. Toutefois ils défendent également vigoureusement le nécessaire débat d’idées comme base de toute décision collective8 . « En vérité, le but des fondateurs d’X-Crise a été de créer « un centre de confluence », de discussion sans passion, d’examen objectif et désintéressé des problèmes du monde moderne, posés et traités par la méthode scientifique, à laquelle nous avions été formés » (NICOLETIS, 1967, p. 19). Le débat est donc essentiel mais sa nature est ici clairement posée. Il sera « scientifique » c’est-à-dire « objectif » et « désintéressé ». Il s’opposera aux discussions « passionnées » ou « dogmatiques » comme l’explique G. Bardet en 1931, au moment où il décide de constituer le groupe X-Crise, avec Nicoletis et Loizillon : « [n]e nous bornons pas à l’exposé de dogmes biens définis, comme le dogme libéral ou le dogme socialiste. Nous n’aboutirions qu’à des arcs-boutements stériles. Mettons plutôt en lumière les oppositions et les rapprochements qui ressortent de la comparaison des procédés qu’ils préconisent; et, peut-être, par cet examen impartial, pourrons-nous distinguer avec plus de netteté les remèdes, pratiquement applicables, qui ne s’inspireront que du bien public » (BARDET, 1931, pp. 116-117). L’ « examen impartial », « l’application pratique », « les remèdes » à la crise permettant de satisfaire le « bien public », voilà posé le programme de travail des Polytechniciens réunis à X-Crise, leur méthode et leurs ambitions : en usant de la rationalité polytechnicienne, aborder les problèmes économiques contemporains, devenir experts en la matière et, fort de cette nouvelle expertise, apporter une réponse à la crise. X-crise est donc un groupe de discussion sans passion, tolérant et ouvert à tous les courants, toutes les idées, pour hausser le débat au-delà des querelles partisanes et parvenir à une rigueur de raisonnement et d’analyse qui placent ses participants au plus haut niveau de compréhension et de résolution des problèmes de leur temps. Pour ce faire, les membres d’X-Crise s’intéressent aussi bien aux problèmes pratiques (application des 40 heures, expériences étrangères, problèmes des transports) qu’aux questions théoriques (premiers modèles macroéconomiques, économétrie, rôles respectifs des mathématiques et de l’histoire dans l’analyse économique). Enfin, les compétences des Polytechniciens en matière économique et sociale se trouvant davantage du côté de la science de l’organisation9 que de l’économie, encore peu enseignée à l’Ecole Polytechnique à l’époque (ARMATTE, 1994), c’est tout naturellement qu’ils cherchent à transposer à la société les principes qu’ils appliquent avec succès dans leurs propres entreprises. En outre, ce sont « des « ingénieurs d’Etat » (mines, ponts et chaussées, armement) habitués à diriger des pans entiers de l’économie en privilégiant largement des logiques techniques plutôt que marchandes » (DESROSIERES, 2003, p. 208). Equilibre, rationalisation, application de principes physiques aux phénomènes économiques, dirigisme, sont donc autant de thèmes riches aux contenus variés qui alimentent la réflexion des Polytechniciens engagés à X-Crise. Ils marqueront leur expertise économique à venir, tant sur le plan théorique – analytique et méthodologique – que dans leurs domaines d’intervention. Car c’est bien cela qui est en jeu ici : la possession d’une expertise pour intervenir dans la vie économique. L’élite de la France n’a nul besoin de devenir experte en macro-économie pour jouir d’une quelconque notoriété. Celle-ci lui est déjà acquise. Elle ne souhaite pas non plus se constituer en groupe de recherche fondamentale pour participer au progrès de la science. Elle veut maîtriser des savoirs nouveaux pour diriger économiquement le pays – au gouvernement comme dans les entreprises. Et c’est pourquoi les Polytechniciens réunis à X-crise développent une conception originale de l’Etat social, liée à cette volonté d’agir sur la machine économique X-Crise Constituant un lieu ouvert et tolérant, X-Crise n’offre pas une vision uniforme des problèmes de son temps, de même que l’association ne défend pas de position unique censée refléter la pensée générale de ses membres. Pourtant, elle comporte une composante, hétéroclite certes, mais majoritaire, d’interventionnistes. En effet, se côtoient à X-Crise des libéraux (comme Colson, Divisia ou encore Rueff), des socialistes, partisans d’un système collectiviste (tels Nicoletis, Moch ou Vallon) et des centristes, critiquant le libéralisme pur au profit d’une économie dirigée (et dont les plus actifs représentants au sein d’X-Crise sont Coutrot, Gibrat, Bardet, Detoeuf et Loizillon). Contrairement au premier groupe, les deux derniers défendent donc l’intervention de l’Etat dans la vie économique. Ils ont en commun de s’opposer de ce point de vue aux libéraux. Cet interventionnisme correspond, pour reprendre les catégories proposées par Desrosières à une des façons de penser, dans l’histoire,


 

L.importance d.X-CRISE

Quelques membres très influent d.X-CRISE :

Roland Boris, Louis Vallon, Jules Moch, Boutillier, Jacques Branger, Jacques Bamaud,

Raoul Dautry, Ernest Mercier, René Belin. Robert Lacoste. Alfred Fabre-Luce, René Brouillet, Auguste Detoeuf, Jacques Rueff. Robert Gibrat, Alfred Sauvy, Charles Spinasse,

Jean Coutrot, Gérard Bardet, Gabriel Leroy-Ladurie, Fréderic Joliot, Aimé Leperq, Henri Lafond, Jacques Benoit-Mechin, Jacques Leroy-Ladurie, François Lehideux, Christian Pineau, André Isambert, Roger Seydoux, Georges Villiers, Pierre Cosmi,Pierre Pucheu, Hubert Lagardelle, Gaston Bergery, François Perroux, Clément Colson,

Henri Michel, Jacques Rueff, René Duchemin, C. G. Gignoux, Jean Berthelot.

Fonctionnement d.X-CRISE

À l.automne 1936, BARDET demande au normalien René BROUILLET, qui devient ambassadeur de France et membre du Conseil Constitutionnel, alors assistant de Charles RIST à l.Institut de Recherches économiques et sociales, d.être le secrétaire du Centre Polytechnicien d.études Économiques dont le siège était 12, rue de Poitiers. Il accepta et donna une remarquable impulsion à l.association car il estimait que « plus que  jamais il importait d.unir les intelligences pour une méditation sereine des difficultés présentes ». Dans cette perspective, il poursuit trois objectifs :

1. Demander à des personnalités éminentes de venir exposer leurs connaissances sur les réalités économiques : Georges Darmois, mathématicien et remarquable statisticien ;

Marc Bloch, spécialiste de l.Histoire économique ; Maurice Halbwachs, sociologue faisant autorité ; Jean Ullmo dont les audaces économiques et les vues firent sensations, répondirent à son appel ; d.autres encore dont les exposés furent des sujets de méditation.

2. Réfléchir sur le devenir de l.Économie française pour laquelle plusieurs membres avaient vu leurs solutions retenues par le gouvernement de Front Populaire.

3. Faire connaître des expériences économiques étrangères par les conférences. Parmi les plus notables on citera celles d.Henri Laufenburger pour l.Allemagne, de Philippe SCHWOB pour la Suède, de Robert DAVIE pour l.Espagne. CENTRE D.ÉTUDES DES PROBLÈMES HUMAINS En dehors d.X-CRISE, comme un satellite, cette association rayonne plus profondément dans les milieux intellectuels que fonda Jean Coutrot. Celui-ci, avec ses amis, constitua un comité directeur avec des hommes prestigieux : Alexis Carrel, Aldous Huxley, Henri Focillon, Hyacinthe Dubreuil, André Siegfried, René Gillouin qui faisaient honneur à l.intelligence Française et aussi Anglaise en raison de la prodigieuse étendue de la culture d.Huxley. Il forma avec Teilhard de Chardin dans une disposition d.esprit qui dépasse les points de vue politiques en rassemblant tout ce qui est épars dans un moule philosophique et de pensée qui épouse le totalitarisme.

 

LES NOUVEAUX CAHIERS Dès 1930 existait à l.intérieur des formations syndicales de salariés une aile réformiste et  technicienne que l.on remarquait aussi dans le syndicat patronal. Ils créèrent des déjeuners-réunions sous l.impulsion d.Henri Davezac à partir de 1933. Or en 1925 une association avait vu le jour sous la dénomination « Le redressement français » et animée par son fondateur l.industriel Ernest Mercier, d.esprit progressiste, s.assura le concours de grands esprits comme Raoul Dautry, Auguste Detoeuf, Huber Lagardelle, Lucien Romier pour propager l.idée du machinisme en France de la rationalisation industrielle et du consensus social. Elle comptera à la fin de 1927, 10 000 adhérents et 135 comités en France. À la suite des manifestations du 6 février 1934, place de la Concorde, le groupe des « Nouveaux Cahiers » décidera d.élaborer un programme économiques qui servira de base au régime de vichy prolongeant ainsi les objectifs du « redressement  et animée par son fondateur l.industriel Ernest Mercier, d.esprit progressiste, s.assura le concours de grands esprits comme Raoul Dautry, Auguste Detoeuf, Hubert Lagardelle, Lucien Romier pour propager l.idée du machinisme en France de la rationalisation industrielle et du consensus social. Elle comptera à la fin de 1927, 10 000 adhérents et 135 comités en France. À la suite des manifestations du 6 février 1934, place de la Concorde, le groupe des « Nouveaux Cahiers » décidera d.élaborer un programme économiques qui servira de base au régime de vichy prolongeant ainsi les objectifs du « redressement français » qui fut établi par Guillaume de Tarde, pour une osmose de réflexion et un rapprochement réel se créent entre patron et salarie pour des syndicats uniques.

La venue des gens comme Gaston Bergery et François Perroux fit que le lancement d.une revue les Nouveaux Cahiers fut décidé après l.avènement du FRONT POPULAIRE en 1936

et que le premier numéro parut le 15 mars 1937.

Des « Passerelles » avec X-CRISE lui donnèrent une forte assisejusqu.au dernier numéro paru en juin 1940. Or X-CRISE laisse la place au parti de la collaboration afin de prendre le pouvoir de la presse mais X-crise par sa politique économique contrôle indirectement les journaux de Vichy avec la bienveillance d.Abetz Otto. Cette politique économique sera une politique de répression contre la Résistance par l.intermédiaire des Répartiteurs économiques dépendant des préfectures. Les cours militaires regorgent de nombreux jugements qui confirment cet état de fait et même la famille du Général de Gaulle connaît parfaitement ce problème pour avoir été entendu sur ces points très particuliers.bDe plus Jean Bichelonne va participer à un acte très important de la collaboration en 1942. Dès septembre 1942, le chef de l.ABWER, CANARIS, pour préparer l'envahissement de la Zone libre parla Wehrmacht, déjà prévu en raison de l.offensive alliée vers l.Afrique rencontre des officiers représentant l.amiral DARLAN et le Général BRIDOUX afin de mettre au point une opération contre les réseaux résistants de Zone libre et surtout contre leurs communications radio avec LONDRES, qui ne sont pas encore surveillées comme le sont celles de la Zone occupée. Un accord est passé à partir duquel la zone dite libre et la souveraineté de l.État français de Vichy ne sont plus que des fictions diplomatiques. En effet le gouvernement de VICHY dont le ministre aux Télécommunications n'est autre que Jean Bichelonne fournit des faux papiers à une équipe de spécialistes de l.espionnage et de la radio, un peu plus de deux cinquante personnes les unes de l.ABWEHR, les autres de l.Amt IV (Gestapo) et de la Sipo-S.D. Ils sont dirigés par un officier du nom de DERNBACH dont le nom de code est DONAR.

Les services de DARLAN et BRIDOUX, pour faciliter linguistiquement et géographiquement

leur tâche, leur prêtent une équipe de techniciens française la tête desquels se trouve le capitaine DESLOGE, dont le nom de code sera le nom de code français de l'opération DONAR est le nom allemand. Cette fois les agents auxiliaires de la GESTAPO sont des membres de l.armée de cette idée de VICHY !. S'il pouvait subsister quelques doutes quant à l'esprit de collaboration de l'état français et des ministres qui le gèrent, surtout à partir du milieu de 1942, cette affaire suffirait à les lever.

X-Sursaut Se revendiquant de la filiation d’X-Crise (X-SURSAUT, 2005), X-Sursaut naît dans un contexte tout à fait différent, sur le plan institutionnel et universitaire, de son illustre prédécesseur. Les fondateurs (le grand patronat français), leur leitmotiv (le « décrochage » et les conditions d’un « sursaut » français), leur public (uniquement polytechnicien), leur degré d’ouverture dans les débats, leur mode de communication, le contexte scientifique, tout diffère d’X-Crise. Au point de se demander ce qui permet aux fondateurs d’X-Sursaut de revendiquer une telle filiation. Les fondateurs Le 7 juillet 2005, un petit groupe de polytechniciens s’est rassemblé à l’initiative de Claude Bebéar (X55, ex-PDG d’AXA, Président du think tank « Institut Montaigne »11 et, selon le Canard Enchaîné du 6/07/2005, « parrain du capitalisme français ») pour fonder une nouvelle association, intitulée « X-Sursaut ». Le motif de cette association (trouver les conditions d’un « sursaut » français) est explicité dans la profession de foi rédigée par Hubert Lévy-Lambert (X53, Président du directoire de la foncière PAREF, Président d’X-Sursaut): « Nous sommes subrepticement engagés dans un processus de décrochage qui peut nous conduire, si rien n'est fait, à une situation, à terme d'une dizaine d'années, difficilement réversible ; […] Notre pays est simultanément confronté désormais au triple choc des évolutions des technologies, de la démographie et de la mondialisation ; il pourrait, suivant la façon dont il y sera fait face, précipiter ce qui deviendrait alors notre déclin, ou renforcer nos chances de mener à bien les grandes ambitions que nous gardons encore ; Cela ne peut aller sans un sursaut immédiat et un renversement de certains choix ; […] Les réformes sont donc possibles et urgentes » (LEVY-LAMBERT, 2005, p. 1, nos italiques). Le thème est fédérateur puisque le compte-rendu de la première réunion de cette association fait état de la présence de grands noms du patronat français parmi les membres fondateurs, comme Jean Peyrelevade (X58, ex PDG du Crédit Lyonnais, membre du conseil d’administration du think tank « Confrontations Europe »), Gerard Worms (X55, associé gérant de la banque Rothschild, et exPdg d’Indosuez), Bernard Esambert (X54, ex-Pdg de la Financière Edmond de Rothschild, Président du think tank « Club des Vigilants »). Sont également cités Richard Armand (X57, ex-membre du comité exécutif et ex-Directeur de l’environnement et des risques industriels du groupe Péchiney), Yann Duchesne (X77, ex-Directeur de McKinsey, Directeur Général du fond d’investissement Doughty Hanson France, et vice-président de X-Sursaut, auteur de « France S.A. » paru en 2002), Jérôme Fourel (X92, vice président de X-Sursaut, intéressé par les aspects technologique), Marc Idelson (X83, secrétaire), Jacques Lesourne (X48), du groupe X-Démographie économie et population, Claude Perez (X80), Jean-François Saglio (X55); Pierre Mary (X60, Délégué général de l’AX), Roland Seneor (X58), Lionel Stoleru (X56, ancien ministre, président du CODEV), JeanMichel Yolin (X65), Bernard Zimmern (X49, Président et fondateur de l’IFRAP, un des premiers think tank français créé en 1985). D’autres personnes se sont déclarées intéressées, comme Maurice Levy (Président du directoire de Publicis), Francis Mer (X59, ex-Pdg d’Arcelor, ex-Ministre, auteur de « Vous, les Politiques… ») ou Robert Mizrahi (X70). Presque tous sont polytechniciens. Les seuls universitaires (souvent polytechniciens) sont simplement cités aux travers de leurs travaux, tels ceux de Gilles SAINT-PAUL (X82) (2003), de Nicolas BAVEREZ (2004), de Pierre CAHUC et Francis KRAMARZ (X76) (2004), ou de Michel GODET (2006a). On remarquera trois caractéristiques importantes dans cette liste pour la suite de notre propos : - l’importance du nombre de personnes issues du secteur des services (principalement la banque, la finance et l’assurance), contrairement à X-Crise, marqué par la domination des hommes de l’industrie. - Le niveau très élevé des fonctions exercées par ces fondateurs, qui en font des hommes proches du pouvoir, contrairement à leurs prédécesseurs.

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