Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

Fete du 1 er Mai et Jeane d Arc sous l heure d ete de la collaboration 1942 pour la zone libre

Fete du 1 er Mai  et Jeane d Arc sous l heure  d ete de la collaboration 1942 pour la zone libre
Fete du 1 er Mai  et Jeane d Arc sous l heure  d ete de la collaboration 1942 pour la zone libre
Fete du 1 er Mai  et Jeane d Arc sous l heure  d ete de la collaboration 1942 pour la zone libre
Fete du 1 er Mai  et Jeane d Arc sous l heure  d ete de la collaboration 1942 pour la zone libre
Fete du 1 er Mai  et Jeane d Arc sous l heure  d ete de la collaboration 1942 pour la zone libre
Fete du 1 er Mai  et Jeane d Arc sous l heure  d ete de la collaboration 1942 pour la zone libre
Fete du 1 er Mai  et Jeane d Arc sous l heure  d ete de la collaboration 1942 pour la zone libre

Fête du 1 mai et Jeanne d'Arc souvenir souvenir sous l heure d ete de la collaboration 1942 pour la zone libre 

.Le 24 avril 1941, le maréchal Pétain instaure officiellement par la loi Belin le 1er mai comme « la fête du Travail et de la Concorde sociale » appliquant ainsi la devise Travail, Famille, Patrie : par son refus à la fois du capitalisme et du socialisme, le régime pétainiste recherche une troisième voie fondée sur le corporatisme, débaptisant « la fête des travailleurs » qui faisait trop référence à la lutte des classes À l’initiative de René Belin, ancien dirigeant de l’aile anticommuniste de la CGT (Confédération générale du travail) devenu secrétaire d’État au travail dans le gouvernement de François Darlan, le jour devient férié, chômé et payé. La radio ne manque pas de souligner que le 1er mai coïncide aussi avec la fête du saint patron du maréchal, saint Philippe. L’églantine rouge, associée à la gauche, est remplacée par le muguet

Une visite marquée par un visuel à l’église de Casteljaloux 47 , sous la forme de quatre vitraux représentant saint François (Darlan), saint Philippe (Pétain), la francisque (distinction du régime de Vichy) et une ancre de marine (allusion à l’amiral).

 

C’'est le régime de Vichy qui rend officiellement férié le 1er mai. Avec cette mesure, le Maréchal Pétain et son ministre du Travail, René Belin - un ancien membre éminent de l'aile socialiste de la CGT converti à la Révolution nationale - tentent d'obtenir le soutien des ouvriers. Le jour, institué le 24 avril 1941, est nommé : "Fête du Travail et de la Concorde sociale". Une appellation qui souligne la volonté de Vichy d'unir patrons et ouvriers selon un esprit corporatiste et de mettre fin à la lutte des classes. C'est le régime de Vichy et seulement lui qui, dans l'histoire de France, désignera officiellement le 1er mai comme "fête du travail". Le terme n'est pas repris ensuite par le gouvernement de la Libération. En avril 1947, le gouvernement issu de la Libération confirme que le 1er mai demeurera un jour férié et payé. Aujourd'hui, la Fête du Travail est commémorée par un jour chômé dans la plupart des pays d'Europe à l'exception notamment de la Suisse et des Pays-Bas. 

 

Si l’attitude des Français sous l’occupation fait l’objet de nombreuses études, les vecteurs quotidiens de l’idéologie vichyste n’ont pas encore tous été recensés. En effet, s’il n’est guère contestable qu’à Vichy « la sauvegarde, mais aussi l’utilisation du moral furent les soucis prioritaires des gouvernants et [que] la propagande devint [...] une arme de choix »les questions de la perception des choix gouvernementaux par les Français et des réactions aux tentatives d’encadrement social restent posées. Il est donc pertinent, pour mieux comprendre la réalité du régime, de croiser l’étude des relais  Nous empruntons ici le titre du second chapitre de La… idéologiques du pouvoir dans la vie quotidienne (l’école, la légion, l’armée, les corporations...) avec celle des supports de propagande d’un régime autoritaire comme les affiches, la presse, la radio ou le cinéma. Or, depuis longtemps, une pratique sociale et culturelle rassemblait ces indicateurs : les fêtes publiques. Elles formaient en effet depuis toujours, et plus encore depuis 1789 Très tôt, « pour imposer la diffusion des principes de la Révolution nationale qui remodèlerait la société française pervertie par le régime défunt, la propagande devint un instrument de gouvernement indispensable » Dès le 16 juin 1940, le Maréchal en avait fait un objectif prioritaire [12]

, Encadrer et contrôler, La propagande sous… en contrôlant l’information par un « haut commissariat à la Propagande ». Sa transformation en octobre en « secrétariat général à l’Information », puis les événements du 13 décembre qui ouvrirent la voie à la « tentative d’encadrement total de la société » de P. Marion achevèrent le processus en 1941. Les moyens administratifs et techniques d’une propagande de masse étant en place, il restait à leur trouver d'efficacité relais dans la société. Les fêtes jouent alors le rôle de passerelle entre les anciens acquis didactiques et l’idéologie nouvelle.Cette fête politico-religieuse, aux modalités souples (on pouvait la célébrer partout, dans les classes ou les entreprises) fut donc bien célébrée et tolérée en zone Nord comme Sud, jusqu’en 1944. Ce fut aussi le cas de la Fête de Jeanne d’Arc, autre récupération républicaine, dont l’anglophobie arrangeait les occupants. Le problème semblait pourtant plus compliqué, puisque sous la IIIe République, la sainte était revendiquée à la fois par la droite et, sinon par la gauche, du moins par les républicains Cependant, dans l’historiographie et l’imaginaire nationaliste ou ligueur, notamment celui de l’Action française, elle avait pris une place difficilement contestable. Elle fut donc conservée (loi de juillet 1920, année de sa canonisation), mais non plus fériée, célébrée le 8 Mai, et placée sous la seule égide religieuse. L’Église devait synthétiser l’ensemble de ses vertus reconnues par le régime. D’abord sainte, Jeanne d’Arc appartenait à la sphère religieuse, comme le confirmaient ses voix. Elle était surtout conforme aux canons vichystes Femme, mais soumise à l’autorité dynastique, patriote d’origine populaire, opposée aux Anglais, combattante et héroïque, elle incarnait l’idéal féminin de Vichy. Elle complétait ainsi la fête des mères avec un programme assez semblable. Mieux, elle résumait l’époque puisque « la France de 1942 se trouve dans une situation qui rappelle singulièrement celle que Jeanne a connue » Son historicité en fit le pendant religieux du 14 Juillet, et acheva de faire du mois de mai le mois cérémoniel du régime (1er mai ou Saint-Philippe, les fêtes de printemps, la fête du travail, celle de Jeanne d’Arc, des mères, et d’innombrables fêtes sportives). En outre, cette fête avait l’avantage d’être relayée par des cérémonies locales, à Reims, Orléans ou Rouen. C’était le gage d’un succès qui se prolongea jusqu’en 1944 quand les Allemands et le ministère de l’Intérieur s’accordaient encore pour organiser partout la fête par des « dépôts de gerbes et cérémonies religieuses en présence des autorités Mais le nouveau régime ne se contenta pas de réécrire le patrimoine festif de la IIIe République. Il créa des cérémonies pour inscrire, dans les calendriers et les mémoires, ses nouveaux principes. 

Les partisans du régime de Vichy n’hésitèrent pas, pour les besoins de la propagande, à comparer le Maréchal Pétain à Jeanne d’Arc, notamment dans un ouvrage titré De Vercingétorix à Pétain  (avec pour sous-titre en page de titre : Le don de soi-même ), avec des illustrations de Jean Chieze et un texte de Jacques Reynaud :

 

11 mai 1941 : Pétain célèbre Jeanne d’Arc dans un discours

e maréchal Pétain prononce un bref discours lors de la fête de Jeanne d’Arc, le 11 mai 1941.

« Français !

Portons aujourd’hui nos yeux sur la sainte de la patrie, dont la fête est celle de la nation tout entière. Paysanne dans nos marches de l’Est, fidèle à son sol, fidèle à son prince, fidèle à son Dieu, Jeanne a, de son étendard, tracé le plus lumineux sillon de notre Histoire. Évoquons ensemble les voix de Domrémy, la délivrance d’Orléans, la chevauchée de Champagne, le sacre de Reims, la blessure de Paris, les prisons de Beaulieu, de Beaurevoir et de Bouvreuil, le procès de Rouen, le supplice du Vieux-Marché.

Martyre de l’unité nationale, Jeanne d’Arc, patronne de nos villages et de nos villes, est le symbole de la France.

Aimons-la. Vénérons-la. Présentons-lui les armes de notre fidélité et de notre espoir ».

LOI DU 23 AVRIL 1941 PORTANT ORGANISATION GÉNÉRALE DES SERVICES DE POLICE EN FRANCE

Nous, Maréchal de France, chef de l'État français,
Vu l’avis du comité budgétaire ; Le conseil des ministres entendu.
Décrétons :

Art. 1er.
Les services de police sont placés sous l’autorité du ministre secrétaire d'État à l’intérieur et dirigés par le secrétaire général pour la police.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article