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  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

information de la guerre

 

   Antonio CORDOBA ALCAIDE Président du « CERCLE DES ÉCRIVAINS » 

 

 Et du "MÉMORIAL POUR LES RÉPUBLICAINS ESPAGNOLS"
labrousse erick Vice president du Memorial,representant des Brigadistes Internationaux
             33, rue du Cardinal  LECOT 33290 BLANQUEFORT  tél. : 05 56 35 27 68

 

                Adresse électronique: cordoba.antonio.maylou@wanadoo.fr

 

 

 

              A tous les sympathisants de la deuxième RÉPUBLIQUE ESPAGNOLE

 

          Objets: Historique, motivations pour un"MÉMORIAL" et demande de subvention.

 

 

 

Pour obtenir une Licence d'histoire, je me suis inscrit en 2004 à l'Université de Bordeaux 3 Michel de Montaigne. Là, j'ai appris les différentes crises que le royaume espagnol connut dès la perte de Cuba en 1892 jusqu'au départ de sa Majesté Alphonse XIII en 1931.

 

La deuxième République s'instaure légalement en Espagne le 13 avril 1931, elle frappe de stupeur les conservateurs. Ouvrière et démocratique, elle aurait pu sortir le pays du marasme, si elle avait été bien comprise, mais le contexte de l'époque ne lui a pas permis de tenir en place plus de six ans. Pourtant il y avait du sérieux dans sa constitution et de la bonne volonté chez son Président Niceto Alcala-Zamora du 13/04/31 au 10/02/36. Ainsi que chez le Président de "Las Cortes" Julian Besteiro et d'autres Socialistes tels que Fernando de los Rios à la Justice, Indalecio Prieto aux Finances et Francisco Largo Caballero au Travail. Ces grands hommes vont diriger le Pays jusqu'au 19/11/1933 que la droite gagne les élections. Les raisons qui ont permis la victoire de la droite sont diverses et trop longues à expliquer ici. Les Anarchistes ont recommandé de ne pas voter.

 

 Les socialistes et autres républicains de gauche dans l'opposition, veulent continuer à défendre leurs avancées sociales, -Reformes du code du travail et agraire, de l'éducation nationale et enfin la séparation de l'Église et de l'État-  mais ils seront violemment réprimés. Ils vont connaître l'emprisonnement dans leur pays depuis les grèves des Asturies fin 1934 jusqu'à la fameuse victoire du Front Populaire le 16 février 1936. Ce jour là, les 88 Députés de droite (CEDA) vont proclamer avoir été battus par les"bolcheviks", alors qu'il y avait 17 Communistes, 99 Socialistes, 126 Républicains et 36 Gauche Catalane, sur les 473 Députés qui Composaient las Cortes. Six mois plus tard, les Rouges et les Nationalistes, vont connaître les boucheries d'une guerre entre frères Catholiques, -"el Cristo Rey contra el Cristo pobre"- des centaines de milliers de morts en Espagne. Pour les vaincus Rouges, ce sera l'exil dans le Monde, les Camps de Concentration en France, l'humiliation puisque démunis du droit aux lois de la Guerre et les Camps d'extermination en Europe Nazie. 

 

L'écrivain Manuel AZAÑA y DIAZ (1880-1940) est pris dans la tourmente. Député Maire de Alcalá de Hénares, Ministre de la guerre, président du Gouvernement espagnol, poste qu'il abandonne pour devenir Président de la République par la victoire du front populaire, le 10 mai 1936. Trois mois plus tard, tout sera dévasté par la plus abominable guerre de Religion que l'Europe a connue, depuis le début de notre aire Chrétienne.

 

 Manuel AZAÑA passa la frontière Franco-espagnole comme tout le monde en février 1939, et suite à quelques autres séjours en Europe, il vint se réfugier dans notre Département de la Gironde près d'Arcachon. Gravement malade, il aurait pu finir ses jours paisiblement dans la Villa du Pyla entouré de sa famille… Mais à la fin de l'été 1940, un ami de Bordeaux, lui téléphona pour l'avertir que la Gestapo en compagnie de deux Espagnols, le chef de la Police et celui de la Phalange, viendraient le lendemain à cinq heures l'arrêter et lui faire subir le même sort qu'au Président de la Junte catalane, c'est à dire le ramener en Espagne pour y être fusillé. Don Manuel s'échappa à Montauban là, il continua à vivre dans une modeste chambre d'hôtel, où il mourra le trois novembre 1940. Depuis, il est enterré dans le quadrilatère O P Q R du vieux Cimetière de Montauban.

 

Nous étions plus d'un demi-million d'Espagnols à passer la frontière franco-espagnole en février 1939. Grand nombre de mes compatriotes adultes à l'époque, -tels Francisco Serrano nés en 1913 et Virgilio Peña en 1914 qui tiennent toujours le coup en 2006- après avoir été battus et poursuivis par le fascisme espagnol, après avoir été dénigrés et méprisés par le fascisme français, après

 

avoir été punis et humiliés par le fascisme allemand, n'ont pas cessé de défendre la République et la liberté, partout où ils se trouvaient en Catalogne, en Aquitaine, dans toute la France et particulièrement, pour la libération de Paris. Je n'ai jamais compris pourquoi ces vaillants combattants, n'ont pas pu bénéficier du droit des lois de la Guerre? Depuis 1936 jusqu'à la mort de Franco!…

 

Par la suite, d'autres jeunes travailleurs ont fui le régime Franquiste et ils ont contribué à relever ce qui était devenu leur Pays d'adoption et auquel ils se sont très bien intégrés, la France où la plupart d'entre eux, ils y sont enterrés.

 

En septembre 1997 j'avais eu l'occasion de visiter le Camp de Rivesaltes où j'avais vécu de juin 1940 jusqu'en janvier 1942, et je fus étonné de voir devant le Camp des femmes et des enfants espagnols, une stèle pour les Harkis et une autre pour les Juifs. Mais il n'y avait pas un mot pour les Espagnols. A cette époque là, je suis allé à la Mairie de Perpignan et à celle d'autres villes du Roussillon où j'ai rencontre des amis et de fils de réfugies espagnols tels que Pedro Fuentes, Jean Carrère maire d'Argelès sur Mer et son successeur actuel Monsieur Ayagas, ainsi que l'Association FFREE aidée par le Président du Conseil Général du Roussillon qui font un travail extraordinaire en faveur de nos compatriotes  Républicains avec le CIDER.

 

Récemment, j'ai photographié une stèle installée à la sortie 10 de la Rocade de Bordeaux. Là où se trouvait le Camp d'internement "d'Espagnols Rouges-Indésirables" et là non plus, il n'y a pas un mot pour ces Espagnols. Pourtant, il y avait continuellement internés, entre 1 000 et 1 500 travailleurs, que les Allemands avaient réquisitionnés dans les Camps du Roussillon pour les employer à la Base Sous-marine. Au cours de ces travaux et particulièrement dans les caissons de décompression, plus de 70 de nos compatriotes, sont morts par accident du travail obligatoire durant les années 1940 sous le control de l'Armée Nazi. Comme les 5 300 combattants Rouges qui périrent à Mauthausen durant la construction du Camp, aucun Gouvernement n'a jamais demandé pour eux, l'application des lois de la Guerre. Car ils n'étaient, que des apatrides antifascistes...

 

Je crois qu'il est grand temps de réparer ces injustices et dans le cadre d’un devoir de mémoire envers les réfugiés Républicains espagnols de 1939, je me suis donné comme tâche, d'ériger un mémorial européen dans l’esplanade de la Base Sous-marine à Bordeaux. Après ma dernière lettre adressée dans ce sens à Monsieur Jacques Chirac Président de la République, qui m'a mis en contacte avec les Ministères de la Défense et des Anciens Combattants, j'ai été reçu par Monsieur le maire adjoint Michel Duchenne, par le chef de Cabinet du Maire de Bordeaux et récemment, par le Directeur des relations internationales. Nous avons toujours présenté le même projet de reconstruction d’une stèle qui a disparue de la Caserne Niel, où elle avait été façonnée au cours des années 1940 par un artiste codétenu Rouge espagnol ou brigadiste Européen (1).

 

Ce sculpteur anonyme de l’époque, avait gravé plus de soixante-dix noms de ses compagnons décédés par accident du travail, -d’après certains fils de témoins, il y en aurait eu plus de cent sur les 3000 espagnols qui travaillaient sur ce chantier-, et particulièrement dans les Caissons de décompression que le Bâtiment utilisait alors pour couler les fondations sous l'eau. Depuis que je fus élu Conseiller Municipal de ma ville à  Blanquefort en 1995, j’ai échangé beaucoup de courrier avec Monsieur le Député Maire de Bordeaux et bien d'autres personnalités au sujet de cette stèle introuvable. Donc, nous avons finalement décidé de la reconstituer en pierre de taille et de l'inaugurer le 3 novembre 2006 si Dieu le veut et si nos finances le permettent. En effet, notre Mémorial coûtera 25000,00 euros et aujourd'hui 24 mai 2006, nous ne disposons que de quatre mille et de quelques promesses encourageantes de grandes Villes telles que Bordeaux et Mérignac.  

 

Les membres du Bureau du "CERCLE DES ÉCRIVAINS"Antonio Cordoba, Érick Labrousse et François Alvarez, vendrons leurs ouvrages concernant l'Histoire de cette époque là au bénéfice du "MÉMORIAL". Le personnel de l'A.B.C. et d'autres Associations nous aiderons à organiser l'inauguration. Nous espérons tous que la journée du 3 novembre 2006, sera ludique et sympathiquement commémorative.

 

Cordiales saludos para todos, y hasta pronto...

 

Antonio Cordoba Alcaide

 

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