Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

l'AGENCE FRANCE PRESSE à l'HEURE d'ETE qu'elle adore ...

058-bichelonne-x-1923.jpg220px-L'Action française-1918Le_Petit_Parisien_1889-1-.jpg

Pierre-Marie Dioudonnat, né en 1945, est un écrivain, historien prosopographe, et éditeur français, spécialiste de l'histoire des noms de famille.

Le nom de Pierre-Marie Dioudonnat est étroitement associé à son Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence, qui recense de la manière la plus exhaustive possible les nombreuses familles françaises dont le patronyme actuel présente une apparence nobiliaire sans avoir, en fait, jamais appartenu au Deuxième Ordre (sous réserve de la preuve du contraire). On parle désormais du Dioudonnat, comme on dit le Valette ou le Bottin.

Le Dioudonnat recense les familles qui ne sont pas de noblesse française à titre de noblesse d'apparence. S'intéressant à la seule noblesse d'origine française, le Dioudonnatne considère que les familles non reconnues comme telles par l'ANF, en considérant toutefois les différences existant entre les familles de noblesse inachevée, les familles dont certains membres ont été qualifiés d'écuyers sous l'Ancien Régime, les familles d'ancienne bourgeoisie et les familles en mal de reconnaissance sociale...

Citation, dans l'avant-propos de Demandes de changement de nom, qui explique la passion de l'historien pour les noms de famille, leur signification psychologique et sociale :

«  Pour tuer des hommes, on commence par les priver de nom. Exister, c’est avoir un nom. En changer, c’est modifier la substance de son identité. »

Bibliographie

  • Demandes de changement de nom 1917-1943 - Essai de répertoire analytique : biographie, généalogie, histoire sociale1, Sedopols 2008, ISBN 978-2-904177-21-7.
  • Paroles d'évêques : 19ème-20ème siècles : une anthologie du cléricalisme français, recueil de textes, Sedopols 2005, ISBN 2-904177-20-5.
  • Le simili-nobiliaire français, Sedopols 2002, ISBN 2-904177-19-1.
  • Les 700 rédacteurs de Je suis partout, Sedopols 1993, ISBN 2-904177-16-7
  • L' argent nazi à la conquête de la presse française, 1940-1944, Jean Picollec 1981.
  • Dictionnaire des 10000 dirigeants politiques français, avec Sabine Bragadir, Sedopols 1977.
  • Les Ivresses de l'Église de France : Les évêques et la société 1801-1976, Le Sagittaire 1976, ISBN 978-2727500254.
  • Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence, Sedopols 1976, quatrième tome 1997 ISBN 978-2904177156.
  • Je suis partout, 1930-1944. les maurrassiens devant la tentation fasciste, La Table Ronde, 1973.

      Extrait du livre l'argent Nazi à la conquete de la presse

Agence France-Presse (A.F.-P.)

Agence de presse, née en 1944 de l'ancienne Agence Havas, nationalisée par le gouvernement de Vichy sous le nom d'Office français d'information.

La loi du 10 janvier 1957 en a fait un organisme autonome. L'agence propose une gamme de services spécialisés (A.F.-P. éco, A.F.-P. banque, A.F.-P. photo, etc.). L'A.F.-P., dont le siège se trouve à Paris, compte parmi les trois plus grandes agences de presse mondiales. La quasi-totalité des quotidiens français y est abonnée comme sous vichy à l'Heure du Fuseau de BERLIN (Heure d'été),,,


Un organisme de VICHY qui n' a jamais été passe par les Ordonnances de juillet et de Décembre 1944 sur l’épuration

 les Allemands s’intéressent a la fabrication et a la distribution des journaux et ils auront l'aide de Jean Bichelonne par le Ministère de l'Industrie par la répartition économique

Ils vont tout faire afin de développer les agences qui monopolisent sa collecte et ils s'emparent des messageries HACHETTE 111 rue REAUMUR qui assurait avant guerre l'essentiel de la diffusion de la presse Française et le lieutenant WEBER qui avait déjà des attaches avec PARIS SOIR y crée les Messageries de la Coopérative des Journaux Français,Ces messageries dont l'activité est limitée au territoire occupé,fonctionnement sous la tutelle de la propaganda-Abteilung représentée rue REAUMUR par un mandataire nommé ALFONS GEUBELS qui est né en SUISSE est en meme temps gérant de CONTI-PRESS société de droit Français (à responsabilité limité,capital d'un million de francs divisé en 1,000 parts ) sise à la meme adresse qui associe un homme d'affaire Berlinois CARL ANDERS majoritaire avec 510 parts audit GEUBELS 290 parts et à l' Agence Dechenne,société Belge de messagerie (200 parts) CONTI-PRESS fondée en Décembre 1941 est chargée de la distribution de la presse continentale c'est a dire A allemand,d'abord confinée à la Zone NORD,elle est autorisée en 1943 par le Secrétariat à l' Information de VICHY à diffuser nombreux titres du STUTTGARTER ILLUSTRIERTE à NEUE ORDUNG

En ce qui concerne la répartition du papier cela incombe au Ministère de l'Industrie de Jean BICHELONNE Président d' X-CRISE.

Un organisme va être créé en Mars 1941 sous forme commerciale,l'office du papiers de presse et d’édition avec notamment pour objet «  La répartition et distribution du papier de presse et d'éditions aux journaux et autres utilisateurs;le contrôle de leur commande l'achat direct du papier de et d’édition aux producteurs »

Société au capital de 50,000 Francs réunissaient exclusivement des FRANCAIS cet office collabore directement et en permanence avec les services Allemands compétents

Ils est complètement réorganisé après 4 mois après que Jean LUCHAIRE préside la corporation de la presse

le 2 Juillet 1941 ALAIN de MIRECOURT nouvellement majoritaire avec 26 parts sur 50 prend la gérance de 5 autres associés se partagent 24 parts(Jean LUCHAIRE directeur des NOUVEAUX TEMPS,JACQUES ROUJON directeur du PETIT PARISIEN,François RIBADEAU DUMAS directeur de la SEMAINE à PARIS, et futur Trésorier du GROUPEMENT CORPORATIF de la presse périodique générale GEORGES RAY du CRI DU PEUPLE et RAYMOND PEZARD

Les agences fournissent aux journaux l'information la documentation et meme le cas échéant des textes du gouvernement,les gouvernements y compris ceux des nations démocratiques n'ont pas attendu la seconde guerre mondiale pour comprendre le rôle des agences de presse aussi bien du rayonnement national que moyen privilégié de propagande politique,Vichy va développer ce système à l'accaparant au profit exclusif de l' ETAT;Dès l'entre deux guerre la branche information de la veille Agence HAVAS qui figure parmi les quelques agences d'envergure mondiale sert a la propagande française à l’étranger subventionne ad-hoc par le QUAI-D'ORSAY ,son déficit ne cessant malgré cette manne de accroissement un accord conclu en 1938 pour prévenir de son naufrage soumet HAVAS -INFORMATION à la tutelle directe du Ministère des AFFAIRES ETRANGERES ,Enjeu trop important pour subsister en tant qu'entreprise privée,elle est démembrée peu après la défaite. En ZONE LIBRE,un OFFICE FRANCAIS D'INFORMATION (O.F.I) créé par une Loi du 25 NOVEMBRE 1940 et pourvu de statut d'établissement public succède au secteur de l'Information de l'AGENCE HAVAS.L'O.F.I est explicitement un instrument politique au service de la collaboration et du Gouvernement de VICHY

A PARIS les Allemands s'emparent dès le 13 JUIN 1940 des locaux d' HAVAS place de la bourse et un officier des troupes d'occupation le lieutenant HENRI HERMES est charge de remettre en marche à leur profit les services

Par son impulsion va bientôt se constituer pour le compte de la Propaganda-Abteilung un véritable groupe d'agence de presse gigognes qui jouit d'une facile suprématie en ZONE OCCUPEE,ou l'O.F.I .) n'est guerre autorisée à pénétrer

L'AGENCE FRANCAISE D'INFORMATION de PRESSE (A.F.P.I) est créée à la fin de 1940 avec des fonds fournis par la PROPAGANDE-STAFFEL (notamment 700,000 Francs avancés par la caisse du PETIT PARISIEN et qui seront remboursés à Jean Marcel PETER en 1942 ) les biens de l'AGENCE HAVAS et le concours des journaux de ZONE OCCUPEE 

 

Ce premier avatar de l'A.F.P.I est mis en liquidation et cesse d'exister à compter du 31 Janvier 1941.Un nouvelle A.F.P.I. Est organisée sa direction est confiée à JEAN FONTENOY,ami d'ABEZT et de LAVAL actionnaire de cette AGENCE

L'exploitation et son administration sont dévolues à une société à responsabilité limitée au capital de 2 millions de francs,la Société Française d'Information de presse (S.O.F.I.P.) les trois quarts du capital de la S.O.F .I.P (1,500,000Francs) appartiennent d'abord à une autre société,la COOPERATIVE FRANCAISE des Écrivains de PRESSE (C.O.F.E.P.) le dernier quart se répartissent entre 4 associés Allemands (WAGNERS,TELEGRAPHISCHES KORRESPONDENZBURO,STATION-VERLAG ,ILLUSTRATION-VERLAG WAGENBORG et DAMMERT- VERLAG chacun 120,000 francs JULES CASADESUS ,rédacteur en chef de l'A.F.I.P. (10,000 Francs) enfin HERMES lui meme (10,000 Francs) Mais la C.O.F.E.P. Cède bientôt une fraction de 480,000 francs de sa participation donc réduite à 1,020,000Francs, un peu plus de la majorité à trois personnalités de la presse Parisienne Jean Luchaire directeur des NOUVEAU TEMPS,Jean Marcel PETER,directeur-administrateur du PETIT PARISIEN et BREBANT qui reçoivent chacun 160,000 francs de capital de la S.O .F.I.P les statuts de la S.O.F.I.P. En donnent la gérance à la C.O.F.E.P. HERMES gérant de la C.O.F.E.P assume de ce fait l'administration de la S.O.F.I.P et de l'A.F.I.P. Il adresse le 3 Décembre 1941 une lettre à PETER contenant la liste des associés de la S.O.F.I.P et la nouvelle distribution du capital or à cette date la C.O.F.E.P associée majoritaire n'a pas encore d'existence légale

A.F.I.P ,S.O.F.I.P et C.O.P.E.P. Et Société de publication économique travaillent en étroites concertation et forment un ensemble qui sera démantelé à partir du printemps 1942

L'A.F.I.P. Relaie l'Agence Officielle Allemande D.N.B.(Deutsche Nachrichten Buro);En accord avec les organismes corporatifs animés par Jean LUCHAIRE ou sur abonnement elle assure auprès des journaux outre un service quotidien d'information générale la diffusion de correspondances économiques et politique de textes « confidentiels) de services hippique,sportif,littéraire etc;;;

En août 1942 l'O.F.I. De VICHY convient avec la D.N.B. D'un arrangement l'O.F.I. Accepte la suppression de certains des postes importants qu'il maintient à l'étranger en échange de quoi la C.O.F.E.P lui loue pour un franc par an la S.O.F.I.P et l'A.F.I.P ce compromis s'accompagnant de surcroît de restrictions à la latitude d'action de l'O.F.I. En Zone Nord (dont un service « clichés » est toute fois reprise par la C.O.F.E.P.

Jean FONTENOY sera ultérieurement (30 Décembre 1943 ) nommé directeur Général adjoint de l'O.F.I. Qui prendra au printemps 1944 des participations dans la S.O.I.P. (Rachat des parts de la C.O.P.E.P. Et des associés Allemands puis de JEAN MARCEL PETER et sans doute des associés français)

Inter France qui se taille un empire en jouant à fond et dès avant montoire la carte collaborationniste et en s'appuyant sur les pouvoirs en place à PARIS et à VICHY PRESSE INFORMATION

 

JEAN LUCHAIRE

 

Jean Luchaire est un journaliste et patron de presse français, né le 21 juillet 1901 à Sienne (Italie) et mort fusillé le 22 février 1946 au fort de Châtillon. Son nom reste associé à la politique collaborationniste en raison de son rôle sous l'Occupation

Un promoteur des relations franco-allemandes

Après avoir assisté à la montée du fascisme en Italie, il se consacre au journalisme en France. Il s'oppose au traité de Versailles qu'il juge injuste pour l'Allemagne. Homme de gauche, Luchaire se fait très tôt le promoteur d'un rapprochement entre la France et l'Allemagne. C'est dans cette perspective qu'il soutient la politique extérieure de la France patronale entreprise par Aristide Briand[1]. De même en 1932, il apporte son soutien à Léon Blum.

Il fonde, en 1927, le mensuel Notre Temps qui appuie un pacifisme raisonné et constructif. Ce périodique a pour collaborateurs, entre autres : Bertrand de Jouvenel, André Weil-Curiel, Jacques Chabannes, Pierre Brossolette et Pierre Mendès France

Du pacifisme à la collaboration

En 1930, Luchaire fait la connaissance d'Otto Abetz et noue avec lui une amitié durable. En liaison avec ce dernier, l'équipe de Notre temps participe aux rencontres franco-allemandes du Sohlberg en Forêt-Noire (juillet-août 1930), de Rethel dans les Ardennes (août 1931) et de Mayence (mars 1932) Ces rencontres donnent naissance au Comité d'entente des jeunesses pour le rapprochement franco-allemand, présidé par Jean Luchaire. Malgré le changement de régime intervenu en Allemagne, Luchaire s'obstine dans la conviction que l’établissement d’une paix définitive passe par une politique de conciliation entre les deux pays. Il écrit en 1933 : « Européens, nous devons traiter avec les gouvernements européens quels qu'ils soient. [...] Stresemann était plus sympathique qu'Hitler mais Hitler, c'est l'Allemagne. [...] Au surplus, ce qui compte essentiellement à nos yeux, c'est la paix. La liberté n'est le plus précieux des biens qu'à condition de le vivre

 

L'Occupation

La défaite de la France dans la bataille de 1940 rapproche encore davantage Luchaire et Abetz, devenu alors ambassadeur du Troisième Reich à Paris. À partir de novembre 1940, Luchaire fonde le journal collaborationniste Les Nouveaux Temps et occupe dès lors une place considérable dans la presse parisienne. Fidèle au gouvernement de Vichy, il devient le président de l'Association de la presse parisienne en 1941 et préside la Corporation nationale de la presse française, organisme qui d'une part, en imposant à tous les petits journaux moyennant finances un éditeur de presse du clan Luchaire, et d'autre part en étant contrôlé par un commissaire du gouvernement qui n'est autre que Jean Luchaire lui-même, concentra entre ses mains le contrôle idéologique de toute la presse collaborationniste en zone nord

Deux jours après l'assassinat de Georges Mandel (7 juillet 1944), il signe (avec l'amiral Platon, Déat, Brinon, etc.) une déclaration commune (dite "appel des 29") auprès du Maréchal Pétain, visant à remettre en cause Pierre Laval, qu'ils jugent trop tiède face à l'offensive anglo-américaine en Normandie, et demandant un gouvernement formé de "personnalités indiscutables".

Quelques jours avant la libération de Paris (août 1944), il se réfugie, en compagnie de Marcel Déat et de Fernand de Brinon, à Sigmaringen, où le maréchal Pétain a été emmené par les Allemands Il est nommé commissaire à l'Information au sein de la Commission gouvernementale pour la défense des intérêts français, présidée par Fernand de Brinon. Directeur du journal La France, quotidien en langue française destiné aux exilés de Sigmaringen qui paraîtra jusqu'en mars 1945, il dirige aussi une radio.

Lors de la défaite de l'Allemagne et de la chute du gouvernement en exil en avril 1945, il tente, sans succès, d'obtenir le droit d'asile politique au Liechtenstein et en Suisse avec sa famille et Marcel Déat. Il est arrêté par les Américains à Merano à la mi-mai 1945 et livré aux Français.

Ramené à Paris, il est traduit en justice pour collaboration avec l'ennemi devant la Haute Cour de justice en janvier 1946. Il est condamné à mort, malgré le témoignage en sa faveur d'Otto Abetz (qui écope de vingt ans de travaux forcés en 1949), et est exécuté le 22 février au fort de Châtillon.


 

Jean FONTENOY

 

Jean Fontenoy, né à Fontainebleau le 21 mars 1899 et mort le 28 avril 1945 à Berlin, est un journaliste français, passé au Parti populaire français de Jacques Doriot

 

 

Né dans un milieu social défavorisé, avec un père alcoolique, il effectue de brillantes études.

Il est très influencé par le mouvement dadaïste suite à la lecture des Mamelles de Tirésias de Guillaume Apollinaire.

En mars 1918, il s'engage pour 4 ans en tant que lieutenant de cavalerie d'artillerie à cheval, suivant ainsi son ami, le philosophe Brice Parain, communiste jusque dans les années 1930. Démobilisé, il apprend le russe et traduit Tolstoï.

En 1924, il est le correspondant de l'agence Havas à Moscou qu'il fonde avant d'être envoyé en Chine en 1927, où il fonde "Journal de Shanghaï". Il suit notamment le général Tchang Kaï-Chek dans ses campagnes. Il y devient alcoolique et opiomane Il épouse Lizica Codreanu, une danseuse roumaine et juive, dont il a un fils, divorce puis se remarie en 1927 avec la célèbre aviatrice Madeleine Charnaux (1902-1943), détentrice du record d'altitude en 1934, qui avait été d'abord épouse de l'écrivain Pierre Frondaie[3]. Devenant antistalinien, il est accusé d'être un espion à Moscou et est renvoyé d'Havas.

Dans les années 1930, il devient écrivain. C'est son ami Brice Parain qui le fait entrer à La Nouvelle Revue française dans laquelle dès 1933, il dénonce le nazisme.

Revenu en France en 1934, il s'inscrit au Parti populaire français de Jacques Doriot (qu'il quitte après "Munich"). Ayant besoin d'argent pour ses doses d'opium, il se rapproche des réseaux de Pierre Drieu La Rochelle, dont le comité "Allemagne France" présidé par Otto Abetz qui le rémunère pour sa collaboration à des journaux allemands.

En janvier 1940, pendant la guerre russo finlandaise il s'engage dans l'armée finlandaise et blessé au front, rentre à Paris.

 

 

Collaboration

Collaborationniste convaincu, il joue les intermédiaires entre le chef du gouvernement Pierre Laval et l'Allemand Otto Abetz, ambassadeur en France, qu'il connaît bien. Dans l'orbite d'Eugène Deloncle, le fondateur de La Cagoule, il participe à la fin de l'année 1940, à la création du "Mouvement social révolutionnaire" qui fusionnera avec le "Rassemblement national populaire" en février 1941. Il est alors un des cinq membres du Comité directeur du nouveau parti.

Lieutenant de la "Légion des volontaires français", la LVF, il est envoyé brièvement sur le front à l'Est en octobre 1941, avant de revenir à Paris où il redevient journaliste pour l'hebdomadaire "Révolution nationale". En 1942, il est nommé chargé de mission par Laval en Allemagne, puis en décembre 1943, directeur général adjoint de l'"Office français d'information".

Il procure un certificat d'aryanité à sa première épouse juive Lizica Codreanu et refuse d'adhérer à l'Association des journalistes antijuifs de la presse française.

Devant la défaite des nazis, rongé par le désespoir et par l'opium, il se suicide à Berlin en avril 1945 en avalant

une dose de cyanure.


 

JEAN MARCEL PETER

Directeur Administrateur du PETIT PARISIEN

Les années 1939/1957 : guerre, déshonneur et volonté de réhabilitation

En 1938, le journal soutient les accords de Munich signés entre Chamberlain, Daladier, Mussolini et Hitler.

Le 11 février 1939, Lucien Bourgès couvre la mort du pape Pie XI et la nomination de Pie XII.

À partir de 1939, le rôle politique du Petit Parisien et de la presse en général s'estompe. Le journal informe, simplement. Mais les ventes baissent. Les grandes heures du journal semblent passées. Le Petit Parisien connait alors des moments difficiles, avec des tensions au sein de la rédaction. Élie-Joseph Bois est attaqué au Conseil de surveillance. Il a le soutien de Pierre Dupuy, malgré des divergences entre les deux hommes.

Le 11 juin 1940, Le Petit Parisien, le « vrai », celui des Dupuy, est imprimé pour la dernière fois à Paris. Depuis le 29 mai, il ne paraît plus que sur deux, voire une seule feuille. Ce dernier numéro titre « L'Italie déclare la guerre à la France. On s'y attendait ». Dans la journée du 11, le journal plie bagages, et va, pour moitié à Rennes, pour autre moitié à Bordeaux, tiré sur les presses de La France de Bordeaux. Aucun exemplaire ne semble avoir été imprimé avant le 17 juin. Élie-Joseph Bois, ravagé par la capitulation de juin 1940, démissionne. Dupuy le regrette, mais estime ne pouvoir faire de même. Charles Maurice devient rédacteur en chef.

Le 29 juin, le dernier numéro paraît à Bordeaux. Le journal quitte Bordeaux. Jean Dupuy Junior, fils de feu Paul Dupuy, paraît plus pro-allemand que pro-alliés. Son oncle le renvoie. Entre-temps, Pierre Laval annonce à Charles Maurice qu'il est disposé à laisser imprimer Le Petit Parisien dans les ateliers de son journal, Le Moniteur, à Clermont-Ferrand. Pierre Dupuy accepte à contrecœur. Puis, dès le 5 juillet 1940, on demande à Pierre Dupuy de faire revenir son journal à Paris et de collaborer. Mais Dupuy refuse. De plus, paraître à Aurillac, Clermont et Lyon lui suffit.

Mais le personnel s'agite, croyant ne pas être payé au mois d'août à cause des problèmes intérieurs et du manque d'argent. Le 24 août, Dupuy justifie dans son éditorial sa position antérieure concernant Mussolini et dénonce les carences militaires de la France. Il préconise « patience et courage » pour la cohabitation imposée avec les Allemands. Mais il ne croit pas en une victoire de De Gaulle.

En faisant un sondage auprès de son personnel, il se rend compte que celui-ci souhaite rentrer à Paris. Ce qui se fait finalement, le 8 octobre. Drieu La Rochelle, fasciste convaincu, participe au journal. Le Petit Parisien se déclare « pour le Maréchal », comme beaucoup à l'époque, pour pouvoir survivre, par défaitisme et par lâcheté, plus que par réelle conviction, selon la fille de Pierre Dupuy, Micheline Dupuy

Mais Pierre Dupuy, lui, n'a pas regagné Paris. Les Allemands lui demandent de revenir et de vendre le journal à Bunau-Varilla. Dupuy rentre à Paris, mais refuse leur proposition. Les Allemands et les autorités françaises accusent alors Le Petit Parisien d'être sous « influence juive », du fait des origines de l'épouse de Paul Dupuy, Helen, qui s'empresse de faire parvenir des papiers d'Amérique prouvant le contraire.

Dupuy cherche le moyen de sauver Le Petit Parisien. En acceptant de refaire paraître le journal à Paris, il ne sait pas encore qu'il causera la mort de celui-ci et le déshonneur de sa famille. De plus, il écrit à Mussolini le 27 janvier 1941, naïvement, le suppliant de l'aider, ce qui ne donnera rien. Cette lettre sera utilisée contre lui en 1949 lors de son procès pour collaborationnisme. Dupuy se justifiera plus tard de cette lettre dans une note, note qui, si elle « n'excuse pas, explique beaucoup de choses».

Le 11 février 1941, Pierre Dupuy est congédié et les locaux du journal sont pris par les Allemands. Le Petit Parisien continue, mais n'a plus rien à voir avec ce qu'il était auparavant. Il devient un journal de propagande nazie, et est géré par d'autres journalistes, venus de différents journaux. Un ancien collaborateur du Petit Parisien dira : « Ce n'était plus le Petit Parisien, mais le Petit Berlinois ! »

Son tirage est encore de 505 000 exemplaires en janvier 1943

On « conseille » à Dupuy de faire une cure à Vichy. En somme on l'écarte. Il accepte, mais ne désespère pas de faire renaître le journal, plus tard, sous un autre nom, celui-ci étant désormais synonyme de honte. En 1942, il est convoqué afin de donner son accord sur le fait de céder Le Petit Parisien aux Allemands même après la guerre (qu'ils pensent alors encore gagner), mais Dupuy refuse.

Il quitte Vichy en 1943 et s’installe à Nice, alors en zone d’occupation italienne. Quand Nice est occupée par les Allemands, il retourne à Vichy, où il avait pris ses habitudes et a ses amis. Il y reste jusqu’au 8 janvier 1945, date de son retour à Paris.

Francis Dupuy, son fils, est entré dans la Résistance en 1942. Le 17 août 1944, tous voient partir avec joie les gérants et les collaborateurs du « Petit Parisien collabo ». Ils espèrent faire renaître le journal. Mais le 21 août, les nouvelles autorités parisiennes installent L’Humanité et Le Parisien libéré (actuel Le Parisien) dans les locaux de la rue d’Enghien. On demande à Francis Dupuy de quitter les lieux.

Malgré les efforts de celui-ci pour réhabiliter le journal, rien n'y fait : Le Parisien libéré prend la place vacante laissée par le Petit Parisien. Le 7 août 1944, des FFI veulent arrêter « ce collabo de Pierre Dupuy qui avait dirigé cet affreux Petit Parisien pendant l'Occupation. » Son fils, Francis Dupuy obtient sur le moment des excuses pour son père, mais c'est trop tard : Pierre Dupuy sera inculpé pour collaboration.

La Société du Petit Parisien est alors dévolue à la Société nationale d’éditions de presse (SNEP), société qui a été créée en mai 1946 dans le but de gérer les biens des entreprises de presse et d’informations qui ont été confisqués par le gouvernement

Le procès de Pierre Dupuy s’ouvre en 1949 devant un tribunal militaire. Ce dernier est alors malade, atteint par un zona ophtalmique avec des lésions qui lui défigurent le visage et l’empêchent de hocher la tête. Des anciens collaborateurs de ce dernier au journal prennent sa défense. De nouveaux témoignages en sa faveur arrivent, bien que certaines personnes se volatilisent.

Il est acquitté le 10 juillet 1951. Mais il lui faudra attendre le 20 juillet 1954 pour redevenir le propriétaire du Petit Parisien. Dupuy essaie alors de faire reparaître le journal, mais il trop tard. Le nom du Petit Parisien est sali et le nouveau Parisien libéré a pris sa place. En 1957, les neveux de Pierre Dupuy revendent la Société du Petit Parisien à Marcel Boussac qui la revend trois ans plus tard, en 1960, à Émilien Amaury, propriétaire-fondateur du Parisien libéré(ce qui explique que l’on puisse acheter, aujourd’hui, en ligne, des archives du Petit Parisien sur le site du journal Le Parisien).


 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article