8 Juillet 2011
LA FRANCISQUE
Insigne disrinctif imaginé par Bernard MESTREL et décerné aux hauts fonctionnaires
et aux proches du Maréchal PETAIN. Décoration créée par l’arrêté du 26 mai I941 et la
loi du 16 octobre l941, pour récompenser Les services rendus à l’État français ou au
Maréchal PÉTAIN,
Elle devait être « le symbole du sacrifice et du courage et rappeler une France malheureuse renaissant de ses cendres ».
Sa conception a été confiée par le docteur Bernard Ménétrel, conseiller du maréchal, à un ancien joaillier parisien, le capitaine de réserve Robert Ehret. Celui-ci réalise un croquis dès le 30 septembre 1940 et le présente au maréchal le 1er octobre suivant. Par décret du 17 août 1942, Ehret est nommé membre du secrétariat particulier de Pétain dirigé par Ménétrel.
La francisque gallique est créée, approuvée et régie par les dispositions des arrêtés du de la loi du et les décrets des et . La Francisque est déclarée « insigne du Maréchal de France Chef de l'État Français ».
Bien qu'étant l'insigne de Pétain à titre personnel, la francisque est progressivement utilisée sur les documents officiels comme symbole de l’État français en tant que personne morale
Le candidat devait avoir 2 parrains, « présenter des garanties morales incontestées et remplir deux des conditions ci-après : avant la guerre, avoir pratiqué une action politique nationale et sociale, et conforme aux principes de la Révolution nationale : manifester depuis la guerre un attachement actif à l'œuvre et à la personne du maréchal : avoir de brillants états de services militaires ou civiques ». Il devait prêter ce serment : « Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m'engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre »
La distinction est attribuée soit directement par le chef de l'État, soit par le « Conseil de la Francisque » composé de douze membres, nommé par le chef de l’État et présidé par le grand chancelier de la Légion d’honneur (fonction occupée de 1940 à 1944 par le général Charles Brécard). Elle peut être révoquée dans les mêmes conditions car dépendant d’une carte d’autorisation spéciale.
Accordé par un Conseil de la Francisque par le Grand Chancelier de la Légion d’Honneur
(décret du 1er janvier 1942) et composé de 12 membres désignés par le Chef de l’État. Le
titulaire de cette décoration prêtait ce serment: Je fais don de ma personne au maréchal
Pétain comme il a fait don de la sienne la France. Je m’engage à servir ses disciplines et
à rester fidèle à sa personne et à son oeuvre. » Il devait présenter des garanties morales
incontestées et remplir les conditions suivantes
1. Avant guerre, avoir pratiqué une action nationale et sociale et conforme aux principes
de la Révolution finale.
2, Manifester depuis la guerre un attachement actif à l’œuvre et à la personne du Maréchal.
3. Avoir de brillants états de service militaires ou civiques.
Les décisions officielles concernant l'Ordre de la Francisque ont fait l'objet d'un arrêté du 26 mai 1941, d'une loi du 16 octobre 1941 et d'un décret du 1er août 1942. Cette décoration était accordée par un Conseil de la Francisque, que présidait le Grand Chancelier de la Légion d'honneur et composé de douze membres désignés par le chef de l'Etat (art. 3 des statuts, Journal officiel des 24 et 25 août 1942) ; elle était remise solennellement par un représentant du Maréchal. Le récipiendaire prêtait d'ailleurs serment en ces termes : "Je fais don de ma personne au maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France."
"Je m'engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre."
L'article 5 des statuts de l'Ordre de la Francisque précisait que le récipiendaire devait "présenter des garanties morales incontestées et remplir deux conditions ci-après :
a) Avant la guerre, avoir pratiqué une action nationale et sociale et conforme aux principes de la Révolution nationale ;
b) Manifester depuis la guerre un attachement actif à l'œuvre et à la per sonne du Maréchal ;
c) Avoir de brillants états de services militaires ou civiques.
Maurice Papon ((92 ans), dernier condamné pour "complicité de crimes contre l'humanité", a été relâché mercredi pour "raisons de santé" à la grande indignation des associations juives qui avaient réussi à le faire condamner à Bordeaux le 2 avril 1998 pour sa part de responsabilité administrative dans l'acheminement de convois de Juifs vers l'Allemagne nazie en 1943. Mais la France a été condamnée en juillet dernier pour "procès inéquitable" par la cour européenne des droits de l'homme. L'ancien secrétaire de la préfecture de Vichy poursuivit, après la Libération, une brillante carrière où il fut préfet de Paris, député-maire gaulliste, chevalier de la Légion d'honneur et enfin membre du gouvernement de Raymond Barre sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. François Mitterrand ne tenait pas à ce procès de son vivant. L'ancien ami de René Bousquet fut décoré de la Francisque en 1943, décoration suprême accordée par le Maréchal Pétain. Le responsable
Le candidat devait avoir 2 parrains, « présenter des garanties morales incontestées et remplir deux des conditions ci-après : avant la guerre, avoir pratiqué une action politique nationale et sociale, et conforme aux principes de la Révolution nationale : manifester depuis la guerre un attachement actif à l'œuvre et à la personne du maréchal : avoir de brillants états de services militaires ou civiques ». Il devait prêter ce serment : « Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m'engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre »La francisque est à la base une hache à simple tranchant utilisé par les peuples germains et Francs (d'ou son nom), sous Vichy, on y ajoute un tranchant, elle a été choisi pour faire la liaison avec les gaulois de vercingétorix, période difficile tout comme celle dont le maréchal "nous a sauvé". En est fait un véritable symbole nationale, l'ordre de la Francisque est d'ailleurs crée, il s'agit d'une marque d'estime de Pétain, ses membres devaient lui jurer fidelité en prononcant ses mots : "Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m'engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son oeuvre." Pour l'Etat Français, La francisque devait être "le symbole du sacrifice et du courage et rappeler une France malheureuse renaissant de ses cendres".
Pour obtenir la Francisque, il fallait des références, deux parrains et une enquête de moralité.La décision était prise par le Conseil siégeant deux à trois fuis par mois au pavillon Sévigné.
II y a eu I 700 titulaires lors de la publication des statuts (1I juillet 1942) et 2600 en 1944
EMBLÈME dessiné par le joaillier—orfevre, Bernard Ebret en octobre 1940, il représentai’
la Hache à deux têtes dite « francisque », arme qu’utilisaient les guerriers gaulois.
Voici un liste arrêtée Février 1942, parue au J.O. parmi 2 000 noms cités...
ABRAM Paul, agent métallurgiste, Bergerac (24)
ALLEMENDOU Pierre, avocat, Bordeaux
ALYPE Pierre, Préfet, Bordeaux
AMADTEU Lucien, frigoriste, Panazol (Haute-Vienne)
ARFELL Jean—Louis, étudiant, Pont-de—la—Maye, Bordeaux
ARNAL Pierre, cadre Saint-Gobain, Saint-Amand-de-Belvés (14)
AUBE Pierre, mission de la jeunesse, Préfecture, Limoges
BARIL Maurice, agriculteur, Maire de Clairac (47)
BAZEItF Léon, chirurgien, Limoges
BENTEGEAT Jacques, médecin, Bordeaux
BERGER Pierre, Préfet de la Haute-Vienne
BERNIER Guy, délégué main-d’oeuvre, Mérignac
BOÎREAU Jean, négociant. Bordeaux
CANTORNE Gaston, médecin, Bordeaux
CJ-IABRELY Léon, artisan, Limoges
CI-IANTEGREIL Lucien, boucher, Bordeaux
CHICOT Pierre, inspecteur SNCF, Limoges
DAUZATS Moricien, avocat, Bordeaux
DELMASURE Adolphe, propriétaire, La Réole
Doct PRAT Jean, professeur de sciences, Bordeaux
DUSSARTRE Eloi, professeur, Limoges
ESTEBE Paul, cabinet du Maréchal, Bordeaux
FALLER Eugine, Sous-Préfet, Limoges
GRAND Jean, chapelier, Périgueux
HENRIOT Philippe, agriculteur, journaliste, Eynesse (33)
HENRY Mmc, délégué la Jeunesse, Chateau-L'Eveque (24)
JACQUANI) Pierre, Officier supérieur, Limages
JEAN~FAURE André, Inspecteur camps d’internement, Mussidan (24)
LEBLANC Aimé, directeur Alsrhom, Bordeaux
LEGRAND Louis, cadit ministère de la Justice, Bordeaux
LACQUIEZE Emile, avocat, Bordeaux
LACROIX Jean, Maire de Nieul, Haute-Vienne
LAGARRIGUE (de) Édenne, industriel, Gradignan (33)
LAMBIGNIERE Marcel, délégué à la Famille, Bordeaux
LEMOINE Jean, Préfet régional, Limoges
MAiZOLF Jean, Intendant de Police, Limoges
MAUJUAC Pierre, Doyen de la faculté de Médecine, Bordeaux
MATHAREL Renaud, fonctionnaire, Saint-Julien, Haute-Vienne
PELGRE Marie, négociant, Bordeaux
PESME Gérard, Contrôleur des réfugiés, Bordeaux
PHILIP Gilbert, Propriétaire, Vilenave de -Rions (33)
PIQUOT Raymond, éditeur, Bordeaux
PONTAUT Jean, négociant, Périgueux
REBELL Paul, Général de réserve, Périgueux
REIGE Georges, chefde cabinet du Préfet, Bordeaux
RIALS Henry, négociant, Périgueux
SABATIER Maurice, futur Préfet de Régional.
Une liste de 2 626 titulaires, dont 3 femmes, a été reconstituée par la Haute Cour en 1945 (les archives du Conseil de la francisque ayant été détruites), L'ordre de la Francisque (Paris, Publications H.C, 1995, 64 pages), donne environ deux mille noms, dont notamment :
la veuve du général Charles Huntziger en est la première récipiendaire ;
les Frères Lumière en 1941 ;
Raymond Marcellin, secrétaire général de l'Institut d'études corporatives
François Mitterrand, délégué du Service national des étudiants, au printemps 1943
le (futur) général Raoul Salan, alors lieutenant-colonel à l'état-major du général commandant en chef à Dakar ;
Bernard de Chalvron (résistant des nap) ;
le journaliste Tony Burnand ;
le pasteur protestant Marc Boegner (proche de Pétain, il sauva des milliers de Juifs. Il a ensuite été nommé « Juste » par Israël.) ;
Paul Dungler (résistant alsacien) ;
l'acteur Charles Vanel ;
l'acteur Pierre Fresnay ;
Edmond Giscard d'Estaing, président des compagnies d'assurances « Le Phénix » et père du futur président de la République ;
Camille Laurens, qui siegera à Vichy avant d'être résistant, futur ministre de l'Agriculture de la IVe République ;
l'homme de radio et télévision Jean Nohain ;
l'écrivain Jean Ousset ;
l'écrivain et journaliste Jacques Ploncard d'Assac ;
l'écrivain et journaliste Charles Maurras[4] ;
l'écrivain et journaliste Henry Coston ;
le sculpteur Maxime Real del Sarte ;
Antoine Pinay[5] (homme politique) ;
l'écrivain Henri Pourrat ;
l'écrivain Henri Massis ;
l'écrivain Antoine de Lévis-Mirepoix ;
le général Maxime Weygand, et son épouse ;
le journaliste Jean-Raymond Tournoux ;
Pierre Mauriac, doyen de la faculté de médecine de Bordeaux, frère de François Mauriac ;
Pierre Dunoyer de Segonzac, fondateur de l'École des cadres d'Uriage ;
l'écrivain Paul Morand
l'écrivain et journaliste Jean Arfel alias Jean Madiran ;
l'abbé Fernand Maillet, directeur de la Manécanterie des Petits Chanteurs à la croix de bois ;
l'abbé Jean Rodhain, aumônier général des prisonniers de guerre et futur Secrétaire général du Secours catholique ;
René de Chambrun (gendre de Pierre Laval) ;
le peintre de marine Marin-Marie ;
Jean Tollinchi, haut-fonctionnaire à Montpellier au service des questions juives (il sauva de nombreux juifs en déclarant non juifs des juifs, et en faisant passer des lettres de la Résistance sous le timbre du Gouvernement de Vichy - à la Libération, plusieurs familles juives témoignèrent de son action), puis huissier de justice à Ajaccio ;
Maurice Couve de Murville, homme politique, futur Premier ministre du général de Gaulle.
Henri Giraud, Secrétaire d'État, directeur général des travaux de Paris.
Charles Vallin, ancien vice-président du PSF, membre du Conseil de justice politique du régime de Vichy
Jean Védrine, père d’Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement Lionel Jospin
(1997-2002)
les freres lumiere en 1941 ;