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  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

la rehabilitation d'un collabo malgre les Ordonnances de Juillet et Décembre 1944

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 Ce Monsieur fait partie des collaborationnistes que l’on veut réhabiliter et de maquiller certaines revues et les Editions Gallimard ont participé à la Révolution Nationale de Vichy

Les Ordonnances de Juillet et Décembre 1944 s’appliquent a ce jour…..

 

Jacques Lemarchand (1908-1974) est un écrivain français, également directeur de collection chez Gallimard et critique dramatique.

Originaire du Bordelais, il a commencé à écrire dès 1927 en collaborant à La Revue libre, fondée à Bordeaux par Raymond Guérin. Il rédigea sous pseudonyme, pour vivre, au début des années 1930, des romans populaires.

Son premier roman, RN 234, est publié sous son nom, en 1934, puis il écrit Conte de Noël en 1937, Geneviève ainsi que Parenthèse en 1944. Pendant la guerre il est « chômeur intellectuel » et fréquente Jean Tardieu. Il entre en 1943 comme lecteur aux éditions Gallimard, grâce à Jean Paulhan.

A la Libération, membre du comité de lecture, Jacques Lemarchand est aussi critique théâtral du journal Combat, dirigé par son ami Albert Camus. De 1950 à sa mort, il sera l’un des piliers du Figaro, tout en donnant à La Nouvelle Revue française des chroniques théâtrales de 1954 à 1958. Esprit indépendant et incisif, il favorisa la décentralisation du théâtre en France, préfaça des éditions de Pierre Corneille, Jean Racine, Henrik Ibsen, Eugène Ionesco, et soutint Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Samuel Beckett, Jean Vauthier et Marguerite Duras.

Ce fut un fidèle du festival d'Avignon et du TNP de Jean Vilar. Membre du Prix de la Pléiade, il a participé à de nombreuses émissions de radio dans les années 50-60. En 1971, il reçut le Grand Prix national du Théâtre, premier critique ainsi honoré.                              

L'organe emblématique du collaborationnisme

L'hebdomadaire reparaît le 7 février 1941 et soutient immédiatement une politique collaborationniste. Robert Brasillach, rédacteur en chef depuis juin 1937 reprend les rênes à son retour de captivité. Cette nouvelle équipe comprend aussi : Georges Blond, Kleber Haedens, Jean de La Varende, Jean Meillonnas, Morvan Lebesque, Lucien Combelle, Michel Mohrt.

Triomphant après avoir obtenu de reparaître sous l'occupation allemande, l'hebdomadaire multiplie les polémiques et les appels au meurtre contre les Juifs et les hommes politiques de la IIIe République. Ainsi, dans l'édition du 6 septembre 1941 Robert Brasillach écrit-il que « la mort des hommes à qui nous devons tant de deuils […] tous les Français la demandent. » Et dans celle du 25 septembre 1942 : « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits. »

Si Je suis partout n'est pas, tant s'en faut, le seul journal collaborationniste, il est le plus important et le plus influent. Ses rédacteurs revendiquent d'avoir été les pionniers du fascisme en France, même s'ils reconnaissent des précurseurs, comme Édouard Drumont et revendiquent, au moins jusqu'en 1941, l'influence de Charles Maurras. En février 1941, Maurras, replié à Lyon, désapprouve la reparution du journal en zone occupée. Ils travaillent aussi à La Gerbe, au Journal de Rouen, à Paris-Soir et plus encore au Petit Parisien, étendant ainsi leur influence.

Je suis partout exerce une influence assez importante sur un lectorat plutôt jeune et intellectuel. Son audience devient plus grande sous l'Occupation : le tirage passe de 46 000 exemplaires de 1939 à 250 000 en 1942. Il publie sous forme de feuilleton des romans de Jean Anouilh (Léocadia), Marcel Aymé (Travelingue), René Barjavel (Ravage), Jean de la Varende (Les derniers galériens), Jacques Decrest (Les jeunes filles perdues) ou encore Jean de Baroncelli (Vingt-six hommes), et des interviews de certains d'entre eux. L'hebdomadaire publie également six lettres de Louis-Ferdinand Céline1, ainsi que des articles enjoleurs sur ce dernier.

Après l'éviction de Brasillach, jugé trop modéré, la direction est assurée par Pierre-Antoine Cousteau (frère aîné du commandant Jacques-Yves Cousteau). Ce changement marque un dernier glissement : Je suis partout s'aligne intégralement sur le nazisme, oublie l'ouverture aux intellectuels qui avait fait une partie de son succès dans les années 1930 pour l'anti-intellectualisme des nazis et des fascistes les plus fanatiques, ouvre ses colonnes aux Waffen-SS.

Plusieurs rédacteurs adhèrent au Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot et à la Milice. Cousteau et Rebatet clament le 15 janvier 1944 : « Nous ne sommes pas des dégonflés » et assurent la parution de l'hebdomadaire jusqu'en août. Tous deux, ainsi que l'ensemble de la rédaction de Je suis partout, s'enfuient à Sigmaringen avec ce qui reste du régime de Vichy en septembre 1944. Ils sont par la suite arrêtés, jugés et condamnés par la justice française pendant l'épuration.

Jacques Lemarchand

Journal 1942-1944

" Et quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise, on ne peut que passer pour un lâche et un salaud "

« Je ne suis pas de la Résistance, je n'ai aucune part, si petite qu'elle soit, dans ces événements. » (20 août 1944)

L’orsque Jean Paulhan lui demande en mai 1943 s'il accepterait de succéder à Pierre Drieu La Rochelle à la tête de La Nouvelle Revue française, le jeune Jacques Lemarchand en est le premier « ahuri ». Né en 1908 au sein de la bourgeoisie bordelaise, élevé chez les marianistes, inscrit à la Sorbonne, il n'a publié que deux livres : R.N. 234, puis Conte de Noël, chez Gallimard en 1934 et 1937. Depuis 1941, il travaille comme archiviste au « Chantier des chômeurs intellectuels » du Ministère de la Marine, où il s'est lié d'amitié avec Jean Tardieu, Henri Thomas, Charles Braibant, Jean Lescure, André Frénaud et quelques autres, plus ou moins résistants. Il donne aussi des comptes rendus littéraires dans la presse collaborationniste : Je suis partout, La NRF, La Gerbe – où, en juillet 1942, il s'est livré à un « début d'agression contre l'esprit NRF », en raillant « l'intellectuel étriqué, menu, menu, constipé, que nous ont forgé vingt années de littérature pure, asphyxiante, mortelle ».

Bien que Jacques Lemarchand se sente « le jouet d'une manœuvre » de Jean Paulhan pour arracher La NRF à la Collaboration, le rôle d'« homme de paille » le tente, qui le distrairait de son ennui. La « combinaison Lemarchand » fera long feu, car les autorités d'Occupation, méfiantes, ne donneront pas suite… Mais c'est toute une vie qui a changé de cap : proche aussi bien de l'ancienne génération des éditeurs de la maison (Paulhan, Arland, Parain) que de la relève (Camus, Queneau), Jacques Lemarchand appartient dorénavant au comité de lecture de Gallimard.

Tenu chaque jour à partir du 1er janvier 1942 et publié intégralement, ce Journal enregistre par ailleurs la « situation sentimentale » de son auteur, qu'il estime « très compliquée, et pleine de menaces ». Le recensement lancinant des actes sexuels de Jacques Lemarchand laisse cependant apparaître un amour différent de « toutes ces histoires de femmes », celui qu'il éprouve jalousement pour une jeune femme qui l'a quitté : ce sera le thème du roman allusif et aigu qu'il publiera à la fin de l'année 1944, Geneviève (et que réimpriment, en novembre 2012, les éditions Rue Fromentin).

Dans les pages de ce Journal, que Lemarchand voulut préserver du « risque de littérature », domine un incessant mouvement, nécessaire à sa survie dans Paris occupé : recherches d'argent, de copie, de nourriture, d'alcool et de cigarettes, petits trafics, marché noir, lectures des seuls livres autorisés par les Commissions de Censure, rencontres dans les cafés jusqu'à l'heure du couvre-feu et, malgré les alertes, séances de cinéma ou représentations théâtrales, pendant lesquelles s'est formé le futur grand critique dramatique de Combat et du Figaro littéraire…Édition établie, introduite et annotée par Véronique Hoffmann-Martinot, avec le concours de Guillaume Louet. Véronique Hoffmann-Martinot a déjà publié un choix des critiques théâtrales de Jacques Lemarchand, son grand-oncle : Le Nouveau Théâtre 1947-1968, Un combat au jour le jour (coll. « Les Cahiers de La NRF », Gallimard, 2009).

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